Liège, 2 mai 2023 – La trilogie relationnelle entre démographie, croissance économique et le développement en Afrique a constitué la trame d’un exposé développé mardi par le Prof Christian Ndongala Nkuku, ambassadeur de la République démocratique du Congo en Belgique, devant les étudiants de la Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie de l’Université de Liège, en Belgique.
Alors que le solde naturel est négatif sur un certain nombre de continents, sauf en Asie, il revient que la population africaine est en passe de devenir la deuxième à l’échelle de la planète, à l’horizon 2050, après l’Asie, en ce qu’elle connaît la plus forte croissance , soutient M. Ndongala dans son exposé intitulé « Croissance démographique en Afrique : défis et développement », indique un document remis à l’ACP.
Le conférencier a indiqué qu’après 1950, l’augmentation de la croissance démographique au cours de cette période était due à la baisse de taux de mortalité. Ainsi, les taux de mortalité en Afrique et en Asie ont diminué de 50% au cours de 30-40 années suivantes. L’orateur a aussi souligné que les ressources humaines constituent une fabuleuse richesse lorsqu’elles sont bien canalisées.
Attirant l’attention sur le phénomène des mouvements massifs et historiquement sans précédent de populations des campagnes vers les villes en Afrique, en Asie et en Amérique latine, il a avancé que, nulle part, la croissance démographique ne sera plus spectaculaire que dans les grandes villes des pays en développement, où l’on observe l’absence des infrastructures de base et l’apparition des favelas et des bidonvilles avec ce que cela induit comme conséquences sur la mobilité, le paysage urbain et la pression sur les villes proches.
Le diplomate congolais a noté que le déplacement de personnes et ses conséquences économiques constituent un dilemme énorme, car dans une économie mondialisée, le capital est très mobile et peut se déplacer rapidement. Le travail est moins mobile et limité par des différences culturelles et linguistiques. En outre, il y a moins de consensus sur la libre circulation des travailleurs que sur la libre circulation des capitaux.
Abordant le cas de la République démocratique du Congo, le Prof Ndongala s’est appesanti sur le programme de développement de 145 territoires initié par le Président Félix-Antoine Tshisekedi, en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations rurales de la RDC. Ce projet d’un montant total d’environ 1,6 milliard de dollars, a-t-il expliqué, vise à autonomiser les 145 territoires qui sont répartis dans les 26 provinces que compte le pays et projette à terme de sortir 25 millions de congolais de la pauvreté. Le bilan d’étape de ce programme est fort remarquable tandis que ses perspectives s’annoncent prometteuses pour le développement territorial transversal de la RDC, a encore souligné l’orateur.
Le représentant de la RDC fait partie d’une longue liste des invités de la Faculté de Droit de l’Université de Liège qui a déjà reçu, au cours des dernières années, les ambassadeurs d’Allemagne, de Chine, du Royaume-Uni, de Suisse, de la Lettonie, d’Inde, du Mexique, de France et, en novembre dernier, le Nonce apostolique.
Service de Presse et Communication