Violences dans l’Est de la RDC : l’Ambassadeur Christian Ndongala Nkunku poursuit son marathon diplomatique

Violences dans l’Est de la RDC : l’Ambassadeur Christian Ndongala Nkunku poursuit son marathon diplomatique

 Bruxelles 12 décembre 2025. Le Chef de la Mission diplomatique de la RDC au BENELUX, l’Ambassadeur Christian Ndongala Nkunku a été reçu vendredi par Mme Patricia LLombart Cussac, Directeur Exécutif des Affaires politiques au sein du Service Européen de l’Action Extérieure (SEAE) de l’Union européenne.

Le SEAE est le service diplomatique de l’Union européenne chargé de gérer ses relations internationales et de mener sa politique étrangère.

La rencontre a servi de cadre pour réaffirmer la volonté commune de renforcer les relations de partenariat entre les deux parties et d’aborder plusieurs sujets thématiques d’intérêt partagé, notamment la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC.

« Les contre-vérités avancées par le Rwanda pour justifier la présence de ses troupes en RDC, à travers l’AFC/M23, à savoir: la maltraitance et autres sévices infligés à la minorité tutsie ainsi que la présence des éléments des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) ne constituent rien d’autres que des prétextes »,  a indiqué le diplomate congolais, en guise d’introduction.

« Non ! La minorité tutsie n’est pas menacée en RDC. Un groupe de Banyamulenge, des tutsis congolais, a fait le déplacement de Bruxelles, il y a peu, pour, justement, démonter cette argutie de Kigali. Plus encore, les Banyamulenge siègent dans toutes les instances de la RDC, tant au sein du gouvernement que dans l’armée voire dans les différentes entités législatives pour ne citer que ces institutions régaliennes », a ajouté le Chef de la mission diplomatique de la RDC au BENELUX.

En ce qui concerne les FDLR, contrairement aux allégations de Kigali, loin d’être une réelle menace pour le Rwanda, « la présence, résiduelle par ailleurs, (selon des sources concordantes onusiennes) des FDLR en RDC a des conséquences sécuritaires et humanitaires plus lourdes pour les populations congolaises, victimes d’exactions et de crimes généralisés dans les parties où elles opèrent dans l’est du pays et où elles sont enracinées, que pour le Rwanda », a souligné l’Ambassadeur Christian Ndongala.

La question des FDLR trouve sa réponse dans les différents accords signés entre la RDC et la Rwanda. Les deux pays ont réaffirmé leur engagement d’accélérer la mise en œuvre de l’Ordre d’opérations (OPORD) afin d’appliquer le Concept d’opérations (CONOPS) visant à neutraliser les FDLR et à organiser le désengagement des forces rwandaises, incluant la levée par le Rwanda « des mesures défensives ». Dans l’Accord de Washington, il est stipulé clairement que la RDC et le Rwanda s’engagent à faire progresser l’ordre d’opérations. La RDC était en phase d’exécution de sa part des responsabilités au moment où le Rwanda avait lancé ses attaques sur Uvira.

« Autre justification avancée par le Rwanda pour expliquer cette violence aveugle vis-à-vis de la population civile , en violation flagrante des accords de Washington: c’est en réponse aux attaques de l’armée congolaise sur les positions des rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise ». C’est un argument fallacieux qui manque de fondement factuel, et n’est étayé par aucune source fiable ni crédible faisant autorité, aucun rapport d’aucun organisme sérieux.

« Au contraire, c’est l’armée rwandaise qui lance des opérations d’envergure sur le sol congolais en utilisant des drones kamikazes, mettant ainsi gravement en péril la vie des populations civiles », a précisé l’Ambassadeur de la RDC au BENELUX.

Et d’ailleurs, « la ville d’Uvira est tombée aux mains des rebelles de l’AFC/M23 , soutenus et pilotés par l’armée rwandaise, selon les derniers rapports des Nations Unies sur la RDC ».

« Certes, la guerre dans l’Est de la RDC est profondément liée au pillage des ressources naturelles, notamment des minerais stratégiques (coltan, or, cobalt, etc.) qui alimentent le trafic illicite, avec des accusations récurrentes contre le Rwanda qui utiliserait des groupes armés comme le M23 pour contrôler ces richesses, malgré ses dénégations », a affirmé l’Ambassadeur Christian Ndongala Nkunku qui, pour conclure ce chapitre, a voulu en savoir un peu plus sur les moyens mis en œuvre par l’UE pour promouvoir le retour à la paix dans la région.

« L’Union européenne a exprimé sa profonde solidarité envers les civils touchés par ces attaques. L’UE réitère son engagement à mettre fin à la guerre et à apporter des réponses aux problèmes humanitaires. L’UE exprime sa vive inquiétude pour la poursuite de la guerre, malgré les accords signés, déplorant les atteintes et violations aux droits et liberté qui persistent. Enfin, l’UE exhorte le M23 à déposer les armes et à se retirer des zones occupées », a réagi en substance Mme Patricia LLombart à la préoccupation exprimée par le diplomate congolais.

« Loin de défendre la RDC, la position de l’UE vise à défendre plutôt ses valeurs et à contribuer à la paix conformément aux principes du droit international. Tout le monde avait été pris au piège par la rhétorique victimaire du Rwanda. Aujourd’hui, l’UE n’hésite pas à condamner le Rwanda pour son interventionnisme en RDC.

Et lorsqu’on considère la position de l’UE, on comprend vite que les lignes sont en train de bouger », a noté l’Ambassadeur Christian Ndongala Nkunku.

Risque d’embrasement régional après la prise d’Uvira

 « La régionalisation du conflit dans l’Est de la RDC inquiète l’Union européenne qui se montre vivement préoccupée par l’escalade de la nouvelle offensive du M23, soutenu par le Rwanda, dans les Grands Lacs », a déclaré Mme LLombart.

« L’Union européenne soutient pleinement la dernière déclaration du Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs, présidé par l’Allemagne, qui met en garde et exige le retrait immédiat des troupes rwandaises », a ajouté le Directeur Exécutif du Service Européen pour l’Action Extérieure.

« Le Burundi n’a pas attaqué le Rwanda. Le Burundi a déployé ses troupes dans l’Est du pays dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale en matière de défense avec la RDC. Cet accord avait pour ambition, entre autres, de lutter contre la prolifération des armes et des groupes criminels, entendez une meilleure gestion des enjeux sécuritaires dans la région », a précisé le diplomate congolais.

« Si, il y a régionalisation, compte tenu des stratégies du Rwanda, justifiant sa politique belliciste comme une réponse aux attaques venant de l’extérieur,  demain , ce pays sera la victime, et justifiera la marche vers les villes burundaises, comme une réponse de son armée à un hypothétique bombardement de ses positions par l’armée burundaise ».

« Il s’agit d’une volonté manifeste du Rwanda de régionaliser ce conflit, à travers cette stratégie de victimisation, entendue comme manœuvres destinées à manipuler les sentiments pour s’attirer la sympathie de la communauté internationale ».

« La transparence et la vigilance de la Communauté internationale s’imposent pour ne pas tomber dans le piège de l’exagération excessive du Rwanda et être surpris demain par une guerre ouverte entre le Burundi et le Rwanda », a déclaré l’Ambassadeur Christian Ndongala Nkunku pour conclure.

Service de Presse et Communication

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AVIS AU PUBLIC

L’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO PRES LE ROYAUME DE BELGIQUE, LE ROYAUME DES PAYS-BAS, LE GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG ET MISSION AUPRES DE L’UNION EUROPEENNE PORTE A LA CONNAISSANCE DU PUBLIC QUE, DEPUIS QUELQUES JOURS, UN SITE PIRATE DIT SITE MIROIR, http://belgique.diplomatie.cd A ETE CREE PAR DES INCONNUS QUI RECLAMENT DES PAIEMENTS EN LIGNE POUR DES PASSEPORTS BIOMETRIQUES CONGOLAIS ET DES ATTESTATIONS.

A CET EFFET, L’AMBASSADE INVITE TOUT UN CHACUN A PLUS DE VIGILANCE ET RAPPELLE, PAR LA MEME OCCASION, QU’AUCUN PAIEMENT EN LIGNE N’EST EXIGE POUR L’OBTENTION DU PASSEPORT BIOMETRIQUE CONGOLAIS NI POUR TOUS LES DOCUMENTS DE L’ETAT CIVIL (ATTESTATIONS…) SAUF POUR LE VISA.

L’AMBASSADE SOLLICITE LA MAGNANIMITE DE TOUS, EN VUE D’ASSURER UNE TRES LARGE DIFFUSION DE CET AVIS.

Fait à Bruxelles, le 25 avril 2024.

L’AMBASSADE.

République Démocratique du Congo

Commisssion Electorale Nationale Indépendante

CENI

Conformément au Calendrier du processus électoral 2022-2027, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance des Congolais résidant en Afrique du Sud, en Belgique et en France que l’opération de l’identification et de I’enrôlement des électeurs commence ce 25 janvier 2023.

Les Centres d’inscription (Cl) sont implantés au sein des Ambassades de la République Démocratique du Congo dans chaque pays indiqué ci-haut.

Pendant toute la durée de ladite opération, les Cl seront ouverts de mardi à dimanche, de 9h à 17h, heures locales.

Pour participer à cette opération, les Congolaises et Congolais résidant dans les trois pays précités doivent présenter l’une des pièces suivantes : un passeport congolais en cours de validité ou une carte consulaire. Chacune de ces deux pièces est présentée cumulativement avec soit une carte ou attestation de résidence, soit avec une carte de séjour en cours de validité.

Chaque requérant devra disposer des informations utiles sur son identité et sur ses origines.

Les procédures de I’identification et de l’enrôlement des électeurs exigent la présence physique du requérant au Centre d’inscription pour la capture de sa photo, le prélèvement de ses empreintes digitales et de l’iris.

L’inscription des électeurs au pays et à l’étranger est gratuite.

Fait à Kinshasa, le 22 janvier 2023

Patricia NSEYA MULELA, Rapporteur